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Le sommet a accouché d'une souris

 

Depuis que Dijon avait dépassé Monaco au classement de la Ligue 2 à la faveur de sa difficile victoire sur le Gazélec d’Ajaccio conjuguée à l’injuste défaite des Rouge et Blanc au Havre, le match Monaco-Dijon de ce vendredi 14 septembre avait pris des allures de choc au sommet entre le grandissime favori de la compétition et l’un de ses plus sérieux outsiders.

 

 

Mais le sommet a accouché d’une souris.

 

Manifestement, les deux équipes se craignaient. Les Monégasques de Claudio Ranieri, qui avaient suivi un programme d’entraînement aux petits oignons pendant la trêve internationale, ne se livraient pas totalement face aux Bourguignons qui se plaisaient à les observer sans se découvrir. Malgré tout, les Asémistes se procuraient quatre ou cinq occasions très franches en première mi-temps, en particulier par Ibrahima Touré, en particulier de la tête, qui auraient mérité d’être converties en autant de buts tant la manœuvre était chiadée, mais qui sont restées à l’état de regrets éternels.

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Car, comme au Havre, nos favoris se sont mordu les orteils de n’avoir pas ouvert la marque à temps, comme le suggéraient leurs offensives. A force de tenter sans réussir, ils ont peu à peu cédé sinon au découragement, du moins à la résignation, et c’est le moment qu’ont choisi les Dijonnais pour inscrire un but contre le cours du jeu à un quart d’heure de la fin. A n’en pas douter, les saisons précédentes, les Rouge et Blanc se seraient effondrés et ne seraient jamais parvenus à remonter la pente. Ceux d’aujourd’hui, au contraire, ont aussitôt réagi, ont fait le gros dos et ont égalisé sans tarder grâce à un délicieux coup franc du jeune Belge Yannick Ferreira Carrasco. Il restait malheureusement trop peu de temps pour arracher la décision et retrouver la première place du classement, tant convoitée.

 

Ce sont les Dijonnais qui la conservent et, sur ce qu’ils ont démontré au stade Louis-II, notamment en seconde période, ils ne l’ont pas volée. S’ils veulent la leur chiper, les hommes du Mister devront batailler ferme, s’engager davantage et faire preuve d’un plus grand réalisme, comme au cours de leurs trois premiers matches à domicile. Valoir son pesant d’or, évoluer sous les ordres d’un grand de ce monde et nourrir de hautes ambitions en rapport avec les sommes investies, tout cela ne suffit pas à provoquer la victoire. Il faut aussi les vertus jumelles de l’humilité et de l’abnégation, qui ne sont pas données à toutes les équipes. C’est en cela que résident la beauté et la noblesse du football. C’est en cela que, demain, une fois recadrés, nous connaîtrons sûrement l’ivresse du pouvoir.

 

Allez Monaco.

 

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